Santé des femmes : une approche globale est nécessaire
A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Groupe VYV publie les résultats de l’enquête menée par BVA Xsight auprès de plus de 3 000 français, dont deux tiers de femmes. Inégalités hommes/femmes, lien direct entre santé mentale et santé physique, méconnaissance de certaines pathologies… La santé des femmes appelle plus que jamais une approche globale.
Le chiffre interroge et interpelle : l’étude menée par BVA Xsight révèle que plus de la moitié des femmes interrogées prennent rendez-vous chez leur médecin uniquement quand cette visite s’avère indispensable ! C’est peu de dire qu’il y a encore beaucoup à faire en matière de prévention… L’enjeu est pourtant majeur tant la santé des femmes pèse dans le paysage sanitaire français. Car si les femmes conservent une espérance de vie à la naissance supérieure de 5 ans à celle des hommes, (85,7 ans contre 80 ans – source INSEE_1er janvier 2024), leur parcours de santé est bien différent de celui des hommes.
Cette nouvelle étude confirme surtout, s’il en était encore besoin, le lien direct entre santé mentale et santé physique.
La santé mentale des femmes toujours aussi préoccupante
La crise sanitaire de 2020 a eu de nombreux impacts sur le moral des Français et la santé mentale est rapidement devenu un sujet de préoccupations. Quatre ans après, le sujet semble bien toujours d’actualité car près de 4 femmes sur 10 ne s’estiment pas en bonne santé sur le plan psychique (contre seulement 3 hommes sur 10). Lors des consultations avec un professionnel de santé, 40% d’entre elles déclarent ne pas recevoir suffisamment d’écoute sur le sujet du stress et de la charge mentale.
A côté des aspects purement physiologiques, le poids des déterminants socio-économiques amplifie cette tendance et notamment à travers le statut des femmes en entreprise : niveau de vie globalement plus précaire, inégalités dans l’accès aux soins et la prise en charge médicale, surreprésentation des femmes sur des contrats courts ou des temps partiels, différences salariales à poste équivalent… Autant de facteurs qui amènent de nombreuses femmes à renoncer à des soins ou à dégrader leur hygiène de vie. A cela s’ajoute également le fait que les femmes sont aussi les premières victimes des violences physiques ou sexuelles.
Cette absence d’écoute et de compréhension se vérifie également dans le milieu professionnel puisque les femmes ne sont que 6% à se déclarer à l’aise pour parler de leur santé à leur employeur avec comme justification la peur d’être jugées, le sentiment qu’il s’agit là d’une thématique trop intime, voire la honte… Enfin ce dernier chiffre devrait amener chacun à faire évoluer son regard et ses pratiques : 73% des femmes pensent que les jours d’arrêt de travail pour troubles féminins les pénalisent au travail. Un avis partagé par les employeurs qui sont à 68% d’accord avec cette opinion.
Une profonde méconnaissance des risques cardiovasculaires
Second enseignement de cette enquête, la méconnaissance de la part des personnes interrogées, des risques cardiovasculaires pour les femmes alors qu’ils représentent pourtant la première cause de mortalité féminine. Ainsi, seulement 1% des femmes citent spontanément les risques cardiovasculaires comme un problème de santé féminin. Ce manque d’information ou de connaissance est lié notamment au fait que, selon l’enquête BVA Xsight, 58% des femmes n’abordent pas le sujet lors de consultations médicales et 40% considèrent ne pas recevoir assez d’écoute sur le sujet.
Ce constat a depuis longtemps conduit le Groupe VYV et ses entités à proposer des actions de prévention spécifiques aux maladies cardiovasculaires, notamment à travers la plateforme Vivoptim qui offre un programme d’accompagnement personnalisé et un service de coaching santé.
L’action des mutuelles dans le domaine de la santé des femmes est d’ailleurs largement plébiscitée puisque 89% des répondants estiment que leur mutuelle peut être un acteur légitime pour mieux accompagner les adhérents sur le sujet.
L’urgence de ces besoins, conjuguée à l’absence de plan national pour la santé des femmes conduisent le Groupe VYV à élaborer à l’horizon de 2025, une stratégie globale sur la santé des femmes, portée par le groupe et déclinée par l’ensemble de ses entités tant sur le plan de la prévention que sur celui du soin.