Baisse de l’indemnisation des arrêts maladie par la Sécurité sociale au 1er avril 2025
Concrètement
L'indemnité journalière perçue par le salarié pendant l’arrêt de travail pour maladie est égale à 50 % du salaire journalier de base. Celui-ci est calculé sur la moyenne des salaires bruts des 3 derniers mois précédant l’arrêt de travail (12 mois en cas d'activité saisonnière).
Plafond de l’indemnité journalière de la Sécurité sociale
Le salaire pris en compte par la Sécurité sociale est limité à un plafond défini chaque année en fonction du SMIC mensuel brut. Jusqu’au 31 mars 2025 le plafond correspondait à 1,8 fois le SMIC soit 3243,24€ pour 2025 (1801,80€ x1,8), portant ainsi le montant maximal de l’indemnité journalière à 53,31€.
Ce qui change avec la LFSS 2025 : baisse du plafond de 1,8 à 1,4 fois le SMIC
Quel est l’impact pour l’employeur ?
Si un salarié ne bénéficie pas d’un maintien de salaire en cas de maladie, que ce soit par disposition légale, conventionnelle ou via un dispositif complémentaire (prévoyance), cette baisse de l’indemnisation par la Sécurité sociale sera intégralement supportée par le salarié. Dans ce cas, l’employeur n’en subira aucune répercussion.
En revanche, si le salarié bénéficie d’un maintien de salaire en cas de maladie, cette baisse des IJSS entraînera une augmentation du montant à la charge de l’employeur. En effet, le maintien de salaire est calculé après déduction des IJSS perçues par le salarié. Par conséquent, toute diminution des IJSS implique mécaniquement une hausse du complément versé par l’employeur.
La loi et les conventions collectives imposent aux employeurs un maintien de salaire en cas d’absence pour maladie. À défaut de dispositions conventionnelles spécifiques, un maintien légal est prévu pour les salariés ayant au moins un an d’ancienneté, après une période de carence de sept jours.
Cette hausse du reste à charge pour l’employeur concernera principalement les salariés dont la rémunération est supérieure à 1,4 SMIC (soit 2 552,52 €). Toutefois, il convient de noter que dans certains cas, les régimes de prévoyance complémentaire peuvent intervenir pour couvrir une partie du maintien de salaire. Cela peut atténuer l’impact financier pour l’employeur en prenant en charge tout ou partie du différentiel résultant de la baisse des IJSS.