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    Le mi-temps thérapeutique

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    Après un long arrêt dû à une maladie ou un accident, la reprise du travail peut nécessiter une période d’adaptation. Pour une transition plus progressive, vous pouvez éventuellement bénéficier d’une reprise à temps partiel. Celle-ci est parfois appelée “mi-temps thérapeutique”, même s’il peut s’agir d’un travail à 20, 40, 60 %, etc. Il s’agit d’une solution provisoire qui mène soit vers une reprise à temps plein, soit vers une autre solution à discuter avec votre employeur : temps partiel pérenne, adaptation du poste de travail, changement de poste de travail, reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, rupture conventionnelle du contrat de travail, etc.

    Quelles sont les conditions du mi-temps thérapeutique ?

    La reprise à temps partiel est préconisée dans deux cas : si votre médecin traitant estime que vous ne pouvez pas reprendre d’emblée votre travail à temps plein, mais que la reprise du travail est de nature à favoriser l'amélioration de votre état de santé ; si vous devez faire l'objet d'une rééducation ou d'une réadaptation professionnelle pour retrouver un emploi compatible avec votre état de santé. Il est également possible de demander un passage à temps partiel thérapeutique après une reprise à temps plein, si le travail s’avère incompatible avec votre état de santé.

    Quelles sont les démarches à effectuer ?

    Votre médecin traitant prescrit tout d’abord une reprise à temps partiel pour motif thérapeutique, que vous adressez à votre caisse d’Assurance maladie et à votre employeur. La répartition des heures de travail et la rémunération versée sont ensuite discutées avec l’employeur, sous réserve de l’avis du médecin du travail. L’accord avec l’employeur est indispensable, car celui-ci peut refuser le mi-temps du fait des contraintes de fonctionnement de l’entreprise. Vous devrez alors trouver avec lui une autre solution. Enfin, le médecin-conseil de la caisse d’Assurance maladie donne un avis favorable ou non au paiement d'indemnités journalières en complément du salaire.Comme pour tout arrêt de travail supérieur à 30 jours, la reprise effective est conditionnée à une visite médicale, effectuée par le médecin du travail dans les 8 jours suivant le retour au sein de l’entreprise.La durée du mi-temps thérapeutique est déterminée par la caisse d’Assurance maladie et excède rarement un an. Si, au bout de cette période, le travail est toujours incompatible avec votre état de santé, il faudra s’orienter vers une autre solution, par exemple un reclassement, la reconnaissance d’une invalidité avec versement d’une pension, la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, etc.

    Indemnisation

    Pendant le mi-temps thérapeutique, vous êtes rémunéré par votre entreprise en fonction du nombre d’heures effectuées. Vous pouvez également bénéficier d’indemnités journalières de votre caisse d’Assurance maladie, qui en fixe le montant et la durée de versement.

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    L'accident du travail

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    Les accidents du travail, ou de trajet, ouvrent droit à une prise en charge, à des indemnités journalières et à d’éventuelles indemnisations.

    Qu’est-ce qu’un accident du travail ?

    « Est considéré comme accident du travail, quelle qu'en soit la cause, l'accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail de toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise. » (Code du travail). Le caractère professionnel de l’accident est en principe reconnu s’il intervient sur votre lieu de travail à un moment où vous deviez vous y trouver, sauf s’il est prouvé que votre lésion a une autre origine ou que vous n'étiez pas sous l'autorité de votre employeur au moment de l'accident.L’accident de trajet est celui qui survient sur le trajet aller-retour entre votre travail et votre résidence, ou le lieu où vous prenez habituellement vos repas.La couverture contre le risque d’accident du travail est ouverte si vous êtes salarié (régime général, agricole ou spécial) et dans un certain nombre d’autres cas (élève ou étudiant, stagiaire, etc.).

    Quelles sont les modalités de prise en charge ?

    L’employeur doit être informé dans les 24 heures et déclarer votre accident à l’Assurance maladie dans les 48 heures suivantes. Le dossier sera alors instruit en 30 jours, éventuellement suivi d’un délai complémentaire de 2 mois si le dossier est complexe.Vous bénéficiez d'une prise en charge à 100 % des soins médicaux et chirurgicaux, frais d'analyse ou de pharmacie liés à votre maladie, dans la limite des tarifs de l'Assurance maladie.Si l’accident s’accompagne d’un arrêt de travail, vous recevez des indemnités journalières de l’Assurance maladie, éventuellement complétées par votre employeur. Tant que l’accident du travail n’a pas été reconnu, ces indemnités sont celles d’un arrêt maladie “classique”. Votre situation sera régularisée après cette reconnaissance.

    Les suites de l’accident du travail

    À l'issue de la période de soins, votre médecin doit établir un certificat médical final, indiquant les conséquences de l'accident : guérison ou consolidation. Dans les deux cas, ainsi qu’en cas de rechute, vous aurez à effectuer des démarches spécifiques auprès de votre caisse d'Assurance maladie.Si vous êtes déclaré inapte suite à un accident du travail, vous pouvez bénéficier (sous conditions) d'une indemnité temporaire d'inaptitude, pendant une durée d'un mois maximum à compter de la date de délivrance de l'avis d'inaptitude.Après consolidation des lésions dues à l’accident, le médecin-conseil de l’Assurance maladie détermine, si les séquelles le justifient, un taux d'incapacité permanente. Vous aurez alors droit à une indemnité en capital si le taux d’incapacité est inférieur à 10 %, et d’une rente d’incapacité permanente s’il est supérieur ou égal à 10 %. La rente peut être partiellement convertie en capital (rachat de rente) ou bénéficier également à votre conjoint (reversion après votre décès).Si l’accident du travail entraîne le décès de l'assuré, les ayants droit (conjoint, concubin, partenaire pacsé, enfants, etc.) peuvent bénéficier d'une aide financière qui prend la forme d'une rente.

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    Les maladies professionnelles

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    Vous pouvez être exposé à des risques de maladie professionnelle dans le cadre de votre travail. Les plus répandues sont les troubles musculo-squelettiques (tendinite, syndrome du canal carpien…), dits TMS, dus notamment à des ports de charge lourde ou répétitive ou auditifs (acouphène, surdité), les affections du rachis lombaire (sciatique…), celles dues à l’amiante ou à l’exposition de produits, celles dues risques psychosociaux, dits RPS » (stress, burn-out). Lorsque la maladie professionnelle est reconnue, elle ouvre droit à une prise en charge, à des indemnités journalières et à d’éventuelles indemnisations.

    Qu’est-ce qu’une maladie professionnelle ?

    La maladie professionnelle est la conséquence de l'exposition plus ou moins prolongée à un risque lors de l'exercice d'une activité professionnelle. Pour être reconnue, elle doit figurer dans l’un des tableaux des maladies professionnelles annexés au code de la Sécurité sociale. Pour l’instant, ces tableaux comprennent les maladies les plus répandues, comme les troubles musculo-squelettiques, mais pas encore les troubles psychosociaux. Pour faire reconnaître un trouble psychosocial comme maladie professionnelle, il faudra, par l’intermédiaire de votre Caisse d’assurance maladie, présenter une demande à un Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP), composé d'experts médicaux. Vous devrez en outre apporter un élément de preuve de votre exposition à un des risques répertoriés et il faudra que votre médecin traitant (ou le spécialiste auquel il vous a adressé) ait constaté la maladie dans un délai déterminé. Si ce n’est pas le cas, l’appréciation du lien de causalité entre maladie et travail habituel est confiée à un CRRMP. La couverture contre le risque de maladie professionnelle est ouverte si vous êtes salarié (régime général, régime agricole, régimes spéciaux) et dans certains autres cas (étudiant, stagiaire, détenu exerçant un travail pénal, etc.).

    Quelles sont les modalités de prise en charge

    La maladie professionnelle doit être déclarée auprès de votre caisse d’Assurance maladie, qui dispose d'un délai de 3 mois pour instruire votre dossier et se prononcer sur le caractère professionnel ou non de votre maladie.Vous bénéficiez alors d'une prise en charge à 100 % des soins médicaux et chirurgicaux, frais d'analyse ou de pharmacie liés à votre maladie, dans la limite des tarifs de l'Assurance maladie.Si la maladie s’accompagne d’un arrêt de travail, vous recevez des indemnités journalières de l’Assurance maladie, éventuellement complétées par votre employeur. Tant que le statut de maladie professionnelle n’a pas été reconnu, ces indemnités sont celles d’un arrêt maladie “classique”.

    Les suites de la maladie professionnelle

    Si la maladie professionnelle est guérie, si elle se stabilise en vous empêchant de travailler ou si vous retombez malade, il existe pour chaque cas de figure des démarches spécifiques auprès de votre caisse d'Assurance maladie. Si vous êtes déclaré inapte suite à une maladie professionnelle, vous pouvez bénéficier (sous conditions) d'une indemnité temporaire d'inaptitude, pendant une durée d'un mois maximum à compter de la date de délivrance de l'avis d'inaptitude.Après consolidation de la maladie, le médecin-conseil de l’Assurance maladie détermine, si les séquelles le justifient, un taux d'incapacité permanente. Vous aurez alors droit à une indemnité en capital si le taux d’incapacité est inférieur à 10 %, ou une rente d’incapacité permanente s’il est supérieur ou égal à 10 %. Si la maladie professionnelle entraîne le décès de l'assuré, les ayants droit (conjoint, concubin, partenaire pacsé, enfants, etc.) peuvent bénéficier d'une aide financière qui prend la forme d'une rente.

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    Les acteurs de la santé au travail

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    Votre santé est précieuse. Et vous êtes le premier acteur de sa préservation, notamment sur votre lieu de travail. D’autres acteurs interviennent dans ce cadre, à commencer par l’employeur, dont la responsabilité est de veiller à la sécurité et à la protection de la santé de ses salariés. La médecine du travail et les instances représentatives du personnel (IRP) jouent également un rôle crucial.

    Le médecin du travail

    Le médecin du travail est un spécialiste, diplômé en médecine du travail. Il peut être un salarié de l’entreprise ou faire partie d’une structure interentreprises.Sa première tâche est d’assurer des visites médicales d’embauche, périodiques, de pré-reprise, de reprise du travail ou complémentaires (Voir cette fiche pour plus de précisions sur la reprise à temps partiel thérapeutique). L’employeur commet une faute s’il ne vous les propose pas et, si vous les refusez, vous vous exposez à un licenciement. À l’issue de ces examens, il peut proposer des mesures individuelles, comme des mutations ou des transformations de poste si votre état de santé le justifie, notamment lors de la visite de reprise après un arrêt maladie.Il doit également consacrer une partie de son temps à des actions en milieu professionnel : étude des postes, métrologie (mesure du bruit, des poussières,... ), évaluation des risques et collaboration avec le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.Enfin, il mène auprès de l’employeur et du personnel des actions de formation et d’information.Vous pouvez solliciter une visite auprès du médecin du travail à tout moment, si vous pensez avoir des problèmes de santé en relation avec votre travail ou pouvant influer sur votre travail, ou en cas en cas d’arrêt de travail de plus de trois mois (visite de pré-reprise).

    L’infirmier du travail

    Présent dans les entreprises industrielles de plus de 200 salariés et les entreprises du tertiaire de plus de 500 salariés, l’infirmier du travail intervient en soutien de l’action du médecin du travail pour de multiples tâches : gestion des équipements de protection individuelle et des trousses de secours, information et formation, organisation des secours, ...

    Les intervenants en prévention des risques professionnels

    Les intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) peuvent avoir des profils très variés : psychologues, ergonomes, toxicologues ... Ils peuvent faire partie d’un service de santé au travail ou d’une entreprise, mais ce sont généralement des indépendants qui interviennent à la demande de l’employeur, du médecin du travail ou d’une instance représentative du personnel. Ils apportent une approche pluridisciplinaire en prévention.

    Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)

    Le CHSCT contribue à la protection de la santé physique et mentale et à la sécurité des travailleurs de l'établissement. Il participe à l'amélioration des conditions de travail et veille au respect des prescriptions légales de son domaine de compétence (Voir Fiche " Santé et sécurité au travail : un cadre à respecter"). Il est obligatoire dans les établissements employant 50 personnes ou plus. Il est composé de l’employeur et de représentants du personnel désignés par les élus du comité d’entreprise et les délégués du personnel. Dans les entreprises de moins de 50 salariés, c’est le délégué du personnel qui en assume les fonctions. Le CHSCT ne peut être saisi d’un sujet que par votre employeur, votre comité d’entreprise ou vos délégués du personnel. N’hésitez pas à leur en parler.

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    Conditions de travail : le cadre légal

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    Les conditions de travail sont encadrées par de nombreuses lois et réglementations, mais aussi par les conventions collectives et les règlements intérieurs. Cette fiche en présente les grands principes mais, en cas de doute ou d’interrogation, vous pouvez vous rapprocher de votre service RH ou des instances représentatives du personnel : Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail et comité d’entreprise (à partir de 50 salariés) ou délégués du personnel (plus de 10 salariés). Dans tous les cas, santé et sécurité au travail reposent sur des obligations mutuelles, dont la bonne compréhension et le respect au quotidien sont les clés du succès.

    Le cadre légal

    L'employeur doit veiller à la sécurité et à la protection de la santé de ses salariés. Il a une obligation de moyens et de résultats. Il doit prendre les mesures nécessaires de prévention des risques professionnels, ainsi qu’informer et former ses salariés sur ces risques. Il doit aussi respecter certaines règles dans l'aménagement et l’utilisation des locaux de travail. Ces obligations se divisent schématiquement en deux grandes catégories :

    • la prévention des risques professionnels avec des mesures et principes généraux (combattre les risques à la source, donner des instructions appropriées, adapter le travail à l’homme, en particulier pour la conception des postes de travail, le choix des équipements et des méthodes de travail, etc.) et l’évaluation des risques propres à l’entreprise ; ces obligations concernent tous les risques auxquels le salarié peut être exposé, y compris les risques psychosociaux ;
    • le respect des règles de sécurité sur les lieux de travail, avec des obligations qui vont de l'assainissement des locaux à la protection contre le bruit, en passant par l'aménagement des postes informatiques, de manière à limiter le stress, la fatigue visuelle, les troubles musculo-squelettiques, les rayonnements émis par les écrans, etc.

    Un salarié, qui a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, dispose d'un droit d’alerte et de retrait.

    Vos obligations en tant que salarié

    Le salarié doit respecter les instructions qui lui sont données par son employeur en matière de sécurité : document unique de sécurité, règlement intérieur, description de poste, instructions de la hiérarchie… À défaut, il peut être sanctionné et engage ses responsabilités civile et pénale. Ces consignes doivent être adaptées à la nature des tâches à accomplir et ne doivent entraîner aucune charge financière pour le salarié (équipement de travail ou de protection). D’une manière générale, le salarié ne doit ni se mettre en danger, ni mettre en danger d'autres personnes.

    Maintien dans l’emploi

    Les accords collectifs, et certaines aides, favorisent des aménagements des conditions de travail (poste de travail, formation, évolution du poste, etc.) pour permettre le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés et des seniors. Le maintien dans l’emploi est même une obligation dans le cas d’un handicap survenu à la suite d’un accident au sein de l’entreprise ou d’une maladie professionnelle.

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    Invalidité et inaptitude

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    La notion d'invalidité ne doit pas être confondue avec celle d'inaptitude qui relève de la médecine du travail. En effet, si vous êtes considéré inapte, vous n’aurez pas forcément droit au versement d'une pension d'invalidité. De même, si vous êtes reconnu invalide vous ne serez pas pour autant inapte au travail.Les explications suivantes pourront vous être utiles si vous êtes confronté à une situation d’invalidité ou d’inaptitude.

    La déclaration d'inaptitude et la procédure de reclassement

    Vous n’êtes concerné par la notion d’inaptitude que si vous êtes salarié ou en recherche d’emploi. Vous êtes susceptible d’être déclaré inapte à occuper votre emploi habituel, si des problèmes de santé, quelle qu’en soit la cause (accident du travail ou non, maladie professionnelle ou non), vous empêchent physiquement ou mentalement d’exercer tout ou partie de vos missions.C’est le médecin du travail qui déclare l’inaptitude. Celle-ci est reconnue au terme de 2 examens médicaux. Le médecin établit alors un avis d’inaptitude accompagné de conclusions écrites précisant les tâches que vous ne pouvez plus accomplir. L’avis précise si l’inaptitude est totale ou partielle, temporaire ou définitive.

    Lorsque vous êtes déclaré inapte à occuper votre poste, votre employeur à l’obligation de vous faire des propositions de reclassement (tous secteurs confondus) dans le mois qui suit l’avis d’inaptitude.Pendant ce délai de reclassement, si vous êtes concerné, vous ne percevrez pas d’indemnisation ni de la part de l’Assurance maladie, ni de la part de votre employeur.Si l’origine de l’inaptitude est une maladie professionnelle ou un accident du travail, alors vous pouvez faire une demande d’indemnité temporaire d’inaptitude à l’Assurance maladie. Si vous refusez les propositions de reclassement, ou si le reclassement n’est pas possible dans l’entreprise, une procédure de licenciement pour inaptitude peut être mise en place.Si vous n’êtes ni reclassé ni licencié au terme du délai de reclassement d’un mois, le versement de votre salaire reprendra jusqu’au terme de la procédure de reclassement ou de licenciement.

    Reconnaissance d'invalidité et indemnité

    A la suite d’une maladie ou d’un accident d’origine non professionnelle ayant entrainé une réduction de votre capacité de travail, vous pouvez être reconnu invalide et percevoir une pension d’invalidité de la part de l’Assurance Maladie (sous réserve de certaines conditions et avant d’avoir atteint l’âge légal de la retraite). Cette pension d’invalidité a pour objet de compenser la perte de salaire qui résulte de la réduction de la capacité de travail. Voir les conditions d’attributions ici. Pour faire une demande de pension d’invalidité auprès de votre caisse d’Assurance Maladie : cliquez ici.

    Votre caisse d’assurance maladie dispose de 2 mois, à compter de la date de demande d’attribution, pour vous signifier sa décision de mise en place de pension d’invalidité. Sans réponse au terme du délai de 2 mois, vous pouvez considérer que la demande est refusée. Dans l’attente de la décision d’attribution de la pension d’invalidité, vous continuez, selon votre situation, à percevoir vos indemnités d’arrêt de travail, ou bien les indemnités de votre contrat de prévoyance. Le montant de votre pension pourra être réactualisé périodiquement en fonction de votre situation. Votre caisse d'Assurance Maladie vous enverra pour cela, régulièrement, un document à remplir et à lui renvoyer.Tout changement de situation doit être signalé à votre caisse d'Assurance Maladie et le montant de votre pension d'invalidité pourra être revu en conséquence. Pendant toute cette démarche, votre caisse d’assurance maladie est votre interlocuteur. Le service social peut vous proposer un soutien dans l’élaboration d’un nouveau projet de vie.

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    Où se faire soigner ?

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    Le système de santé français s’appuie sur l’Assurance maladie et sur des professionnels de santé exerçant selon différentes modalités : exercice libéral, salariat ou association, au sein de structures spécifiques. Le premier niveau de soin est assuré par la médecine dite “de ville”, exercée hors de l’hôpital. Le deuxième niveau est assuré par les établissements de santé publics, privés à but non lucratif ou privés à but lucratif. Éléments de décryptage.

    La médecine de ville

    La médecine de ville regroupe les professionnels de santé qui exercent en dehors de l’hôpital. Ils le font à titre libéral ou au sein de structures comme les centres de santé mutualistes, dont le Réseau national des centres de santé mutualistes.Les tarifs de ces professionnels de santé sont encadrés par des conventions signées avec leurs représentants (syndicats de médecins, d’infirmiers, de pharmaciens, etc.) et qui servent de base aux remboursements de l’Assurance maladie. Les centres de santé mutualistes pratiquent les tarifs du secteur 1 et le tiers payant avec les mutuelles adhérentes.

    Les établissements publics de santé

    Il existe trois types d’établissements publics de santé : les centres hospitaliers régionaux (CHR), les centres hospitaliers (CH) et les hôpitaux d’instruction des armées (assimilés à des CHU).Les CHR ont une vocation régionale liée à leur haute spécialisation. Une partie d'entre eux est associée à des unités de formation et de recherche pour former un centre hospitalier régional universitaire (CHRU ou CHU).Les CH ont pour mission d'offrir des services diagnostiques et d'assurer toute la gamme des soins aigus en médecine, chirurgie et obstétrique. Certains sont spécialisés en psychiatrie adulte et en psychiatrie infanto-juvénile.Généralement, CH et CHR ont également en charge les soins de suite et de réadaptation (SSR ou “moyen séjour”) et les soins de longue durée (pathologies entraînant une perte d’autonomie durable).Les tarifs des établissements publics de santé sont encadrés par une nomenclature qui sert de base aux remboursements de l’Assurance maladie et qui intègre les salaires des praticiens. Certains praticiens hospitaliers soignent à l’hôpital une clientèle privée, avec des tarifs plus élevés.

    Les établissements privés de santé

    Il existe trois types d’établissements privés de santé : les établissements à but non lucratif, les centres de lutte contre le cancer et les établissements à but lucratif.Il existe de nombreux établissements de santé à but non lucratif, dont la plupart sont des établissements de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC). Ils assurent à ce titre une ou plusieurs missions de service public, notamment les structures de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), et de soins de suite et de réadaptation (SSR). Ils sont gérés selon les principes du droit privé par une association, une mutuelle, une fondation ou une congrégation, mais leur mode de financement et leurs tarifs sont les mêmes que les hôpitaux publics. Les centres de lutte contre le cancer sont des ESPIC, qui ont une triple mission de soins, de recherche et d'enseignement, exclusivement axée sur le cancer.Les établissements à but lucratif (cliniques) sont le plus souvent constitués sous forme de sociétés de personnes ou de capitaux, au sein desquelles s'exerce l'activité libérale des praticiens. Les actes médicaux peuvent y faire l'objet de plusieurs factures (hébergement, chirurgie, anesthésie, soins divers…), payées selon les cas à la clinique et/ou aux praticiens.

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    La retraite progressive

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    Le passage à la retraite représente un changement à la fois économique et social. La retraite progressive du régime général des salariés permet de gérer ce changement de façon graduelle. Ce dispositif vous permet de poursuivre une activité salariée à temps partiel, tout en recevant une partie de vos pensions de retraite de base et complémentaire.

    Qui peut bénéficier de la retraite progressive ?

    Pour bénéficier de la retraite progressive, vous devez remplir simultanément trois conditions :

    • avoir atteint l’âge légal de départ en retraite, que vous pouvez calculer ici ;
    • justifier de 150 trimestres de cotisation ou de périodes reconnues équivalentes auprès d’un ou plusieurs régimes de retraite de base (soit moins que le nombre de trimestres requis pour la retraite à taux plein), à l’exception des trimestres acquis auprès des régimes spéciaux ;
    • travailler à temps partiel (au minimum 20 % et au maximum 80 % de la durée du travail applicable à l'entreprise) après le passage en retraite progressive ; ce travail doit relever du régime général des salariés et ne pas être cumulé avec une autre activité professionnelle.

    Quel est le montant de la retraite progressive ?

    Le montant des pensions versées par le régime général et par les caisses de retraite complémentaire est calculé en fonction du temps de travail :

    • 30 % pour un travail à temps partiel entre 60 et 80 %,
    • 50 % pour un travail à temps partiel entre 40 et moins de 60 %,
    • 70 % pour un travail à temps partiel de moins de 40 %.

    Quelles démarches effectuer auprès de votre employeur ?

    Vous devez informer votre employeur de votre volonté de continuer à travailler à temps partiel. Si votre travail était à temps plein ou que vous souhaitez modifier votre temps de travail, il faut négocier un nouveau contrat de travail, que votre employeur peut refuser. Entamez cette démarche très en amont, afin de lui permettre de prendre les dispositions nécessaires. Tenez aussi compte du fait qu’il est conseillé de faire sa demande de retraite progressive environ 4 mois à l’avance.

    Indemnités versées par un organisme de prévoyance

    Votre demande de retraite progressive doit être adressée à votre caisse de retraite de base avec différents justificatifs, détaillés dans le formulaire de demande. À l'issue de chaque période d'un an, vous devez justifier que vous exercez toujours une activité à temps partiel (questionnaire adressé par la caisse de retraite). Si vous modifiez votre temps de travail, vous devez en informer votre caisse de retraite, mais le montant versé ne sera modifié qu’à la date anniversaire du départ en retraite progressive.Vous devez également accomplir des démarches auprès de vos caisses de retraite complémentaire Agirc et Arrco. Renseignez-vous auprès d’un de leurs centres d’information.

    Quand prend fin la retraite progressive ?

    Le versement de la fraction de pension est interrompu si :

    • vous reprenez une activité à temps plein ou si vous exercez une autre activité (seconde activité à temps partiel ou activité non salariée),
    • vous demandez la liquidation définitive de votre pension de retraite.
       

    Dans ce dernier cas, le montant de la pension définitive est recalculé en tenant compte des droits supplémentaires acquis durant la période d'activité à temps partiel.

    Nos autres thèmes sur la vie professionnelle

    Les démarches à accomplir

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    Vous vous demandez à quel âge vous pourrez partir à la retraite ? Quel sera le montant de votre pension ? Si le compte personnel de prévention de la pénibilité (CPPP) permet d’anticiper votre départ ? Dans tous les cas, vous devez déterminer l'âge de votre départ en retraite avec soin : le montant de votre pension de retraite en dépend.

    À quel âge peut-on prendre sa retraite ?

    L’âge légal de départ à la retraite est de 62 ans pour les personnes nées à partir de 1955, et de 60 à 62 ans pour les personnes nées avant.Il est possible de partir avant l’âge légal dans certains cas : avoir commencé à travailler très jeune, souffrir d’un handicap ou d’une incapacité permanente au titre d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Il vous est possible de continuer à travailler après l’âge légal, sans prendre votre retraite, avec le dispositif de surcote, en prenant partiellement votre retraite, avec le dispositif de retraite progressive ou en prenant votre retraite avec le dispositif de cumul emploi-retraite . Vous ne pouvez pas être mis à la retraite d’office avant 70 ans.

    Quel est le montant de la retraite progressive ?

    Le montant de votre retraite est déterminé en premier lieu par un taux dépendant du nombre de trimestres validés : périodes où vous avez cotisé au titre de votre activité professionnelle, rachats, périodes assimilées et majorations de durée d’assurance. Le taux plein (50 %) est acquis à partir de 172 trimestres pour les assurés nés à partir de 1973, et de 160 à 171 trimestres pour les assurés nés avant 1973. Le taux plein est automatique entre 65 et 67 ans selon votre date de naissance. Dans le cas contraire, le montant de votre pension subira une décote.Le montant de votre retraite est ensuite calculé selon une formule détaillée ici, où votre salaire annuel moyen est calculé sur les 25 années les plus favorables. Vous pouvez estimer le montant de votre pension ici, à partir de votre carrière passée et d’hypothèses sur la date de votre départ et le montant de vos revenus d’ici là. À 55 et 60 ans, vous recevrez automatiquement une estimation indicative globale, qui comprend une évaluation de votre retraite à différents âges de départ possibles. Le montant de votre retraite complémentaire est calculé sur la base du nombre de points accumulés pendant votre carrière et d’une valeur du point. Il peut lui être appliqué un système de décote identique à celui de la retraite de base. Le nombre et la valeur des points sont indiqués sur un courrier envoyé chaque année par vos caisses Agirc et Arrco.

    Quelles sont les démarches à accomplir ?

    Vous devez adresser une demande de retraite à votre caisse environ 4 mois avant la date décidée.Il existe un formulaire unique pour quatre régimes : régime général des salariés, Mutualité sociale agricole (MSA), Régime social des indépendants (RSI) et Régime des cultes (CAMIVAC). Si vous avez cotisé à d’autres régimes, vous devez adresser une demande de retraite à chacun de ces régimes.Vous devez également adresser une demande à chacune de vos caisses de retraite complémentaire. Dans le cas d’une demande unique de retraite, vous pouvez demander que la caisse de retraite de base répercute votre demande vers les caisses Agirc et Arrco auxquelles vous êtes affilié. Si vous avez un doute ou que votre carrière est complexe, il est préférable de convenir d’un rendez-vous dans un Point d’accueil retraite.Vous pouvez également consulter notre fiche sur la préparation de la retraite et celle sur le compte prévention de la pénibilité pour notamment anticiper votre départ à la retraite.

    Nos autres thèmes sur la vie professionnelle

    Se préparer

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    Préparer son départ en retraite ne se fait pas quelques mois avant la date prévue. C’est tout au long de sa carrière qu’il faut anticiper ce changement, à la fois du point de vue financier et social, et bien préparer sa vie d’après… Il y a des conseils à suivre à chaque âge.

    Tout au long de votre vie professionnelle

    Il est important de conserver, tout au long de sa vie, certains documents : bulletins de salaire, contrats et certificats de travail, relevés d’indemnités journalières de la Sécurité sociale pour maladie, accident du travail ou maternité, documents relatifs aux enfants à charge (notamment handicapés), attestations Pôle emploi ou Assedic, livret militaire… Ils peuvent vous ouvrir des droits qui n’auraient pas encore été pris en compte par votre caisse. Les conditions de validation d’un trimestre sont expliquées ici. Si vous avez été payé au moyen d’un Chèque emploi service universel (CESU), conservez les attestations envoyées par le Centre national du Chèque emploi service universel et rapprochez-vous rapidement de votre employeur en cas d’erreur ou d’omission. Vous pouvez consulter les renseignements relatifs au CESU après vous être inscrit sur ce site(manque lien). De 20 à 67 ans (avant d’avoir pris votre retraite), vous pouvez effectuer un versement pour racheter jusqu’à 12 trimestres correspondant à vos années d’études supérieures avec diplôme ou aux années où votre revenu n’a pas été suffisant pour valider 4 trimestres. Il est également possible de racheter des points Agirc (cadres) et Arrco  (cadres et non cadres) pour vos années d’études supérieures. Attention : plus vous êtes âgé, plus le rachat est coûteux. D’autres cas particuliers permettent le rachat (activité salariée hors de France, rapatrié, tierce personne auprès d’un invalide, etc.) ou la validation gratuite (salariat en Algérie avant le 1/7/1962) de trimestres supplémentaires.

    Vous avez entre 35 et 50 ans

    Dès 35 ans, vous recevez tous les 5 ans un relevé de situation individuelle, qui récapitule vos droits acquis dans différents régimes de retraite obligatoires de base et complémentaires.Vous pouvez également demander un relevé de carrière aux caisses de retraite (de base et complémentaire) auxquelles vous avez cotisé. Pour retrouver les régimes de retraite auxquels vous avez pu être affilié, consultez le site Info retraite, où vous trouverez également un outil de recherche selon l’emploi exercé. Si vous vous rendez compte d'un oubli ou d'une erreur, vous pourrez procéder avec votre caisse aux reconstitutions nécessaires à sa régularisation (contacter l'un de vos anciens employeurs, récupérer un document manquant, demander à votre caisse de retraite de vérifier les revenus déclarés par vos employeurs par le biais de la déclaration annuelle des données sociales…).

    À partir de 45 ans

    Vous pouvez demander à vos caisses de retraite un entretien dans un Point d’accueil retraite pour faire le point sur votre carrière, obtenir des simulations du montant de votre retraite et poser vos questions à des spécialistes, en particulier dans le cas d’un parcours complexe.Si vous êtes une femme âgée d'au moins 45 ans et que vous avez eu des enfants avant 2010, vous pouvez régulariser en ligne vos trimestres pour enfants.

    À partir de 55 ans

    Une estimation indicative globale vous sera envoyée automatiquement tous les 5 ans à partir de 55 ans et jusqu’à votre retraite. En plus des informations figurant sur le relevé de situation individuelle, elle vous fournit une évaluation du montant total de votre retraite, de base et complémentaire, à différents âges clés. Avec ces informations, vous pourrez choisir votre date de départ en retraite et, éventuellement, procéder à des régularisations ou des rachats de trimestre.

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    Stress au travail : signes, sources et solutions

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    Du mal de ventre au repli sur soi, le stress au travail désigne à la fois des symptômes et des formes variées de souffrance liées au travail, qui se traduisent par des troubles psychologiques, physiques et/ou sociaux très divers. Souvent mal compris, le stress au travail est une réalité qui touche (selon une enquête ANACT/CSA), 4 travailleurs français sur 10 ! Explications et conseils...

    Qu'est-ce que le stress ?

    De l’anglais stress, qui signifie effort intense, le stress est un phénomène naturel d’adaptation de l’organisme face à une contrainte ou un danger. Pour faire front, le corps produit alors des hormones spécifiques qui influencent le comportement. Si le stress n’est pas une maladie, son intensité et sa durée représentent des menaces pour la santé. Selon l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, les travailleurs ressentent du stress à partir du moment où ce que l'on exige d'eux sur le plan professionnel dépasse leur capacité à satisfaire ces attentes.

    Stress aigu ou chronique ?

    Le stress aigu intervient de manière ponctuelle : prise de parole en public, changement de poste de travail, réalisation urgente d’un travail… Les symptômes (palpitations, tremblements, rougeur, transpiration,…) prennent fin lorsque la situation revient à la normale ou peu après. Le stress chronique découle de l’exposition prolongée et répétée au stress. À terme, il peut provoquer des pathologies graves (perturbation du métabolisme, maladies cardiovasculaires, troubles musculo-squelettiques, syndrome d’épuisement professionnel (burnout), ennui au travail (bore-out), dépression sévère).

    Détecter les signaux du stress au travail

    Le stress au travail engendre des symptômes physiques variés : douleurs (articulaires, musculaires, maux de tête et de ventre,…), troubles du sommeil, de l’appétit et de la digestion, sensation d’essoufflement, sueurs anormales.Il provoque des symptômes émotionnels : sensibilité et nervosité, crise de larmes, excitation, tristesse, démotivation, sentiment de mal-être…Il occasionne des symptômes intellectuels : troubles de la concentration et de la mémoire, peur de prendre des décisions…

    Les sources du stress au travail

    On peut classer les facteurs à l’origine du stress au travail en plusieurs catégories.

    • L’intensité et le temps de travail : difficulté des tâches, contraintes liées au rythme de travail.
    • Les exigences émotionnelles : nécessité d’un contrôle de soi permanent, obligation de rester souriant.
    • Le manque d’autonomie et de participation aux décisions.
    • Les relations avec les collègues et/ou la hiérarchie.
    • Les conflits de valeurs : l’impression de ne pas pouvoir faire un travail de qualité, ou utile.
    • L’insécurité : la peur de perdre son poste, de ne pas évoluer comme on l’espère…

    Comment déjouer le stress au travail ?

    Parce qu’il n’existe pas de recette pour éliminer le stress, il faut apprendre à vivre avec. Accepter son stress est la première étape à franchir pour mieux le gérer. Prendre du recul permet de retrouver un regard objectif sur la situation. Hiérarchiser les priorités, anticiper les échéances contribuent par exemple à réduire les risques de stress au travail. Prendre (mieux) soin de soi ! Une alimentation équilibrée, l’exercice physique, la pratique d’activités de loisirs, les moments de convivialité sont les meilleurs alliés de l’équilibre physique et psychologique. Besoin d’un coach ? Vous pouvez opter pour un programme personnalisé gratuit en ligne ! Suivre un stage de gestion du stress (grâce au dispositif du Compte personnel de formation) peut vous permettre de renforcer votre résistance au stress. Parler des difficultés que l’on rencontre est essentiel. Les collègues, les représentants du personnel, les membres du CHSCT, le médecin du travail sont les premiers interlocuteurs vers qui se tourner. En cas de difficultés importantes, on peut aussi se tourner vers un professionnel pour se faire accompagner. Votre médecin pourra vous orienter. Il est aussi possible de se rendre dans un centre hospitalier qui propose des consultations « souffrance au travail »

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    La complémentaire santé d'entreprise

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    Depuis le 1er janvier 2016, toutes les entreprises, quelles que soient leurs tailles et leurs formes juridiques, sont obligées de proposer une complémentaire santé collective à leurs salariés. Les associations aussi sont concernées. A quelles garanties ai-je droit ? Dois-je obligatoirement adhérer à la complémentaire santé de mon employeur ? Décryptage.

    Les obligations pour l’employeur

    L’employeur doit respecter un certain nombre d’obligations définies par la Loi de sécurisation de l’emploi. Quelle que soit votre ancienneté dans l'entreprise, votre employeur doit vous faire bénéficier d'une couverture complémentaire santé. Des garanties minimales appelées « panier de soins » doivent vous être proposées et ce afin que vos principaux frais de santé soient couverts. L’employeur doit prendre en charge au minimum 50 % des cotisations (y compris pour les prestations supplémentaires). Grâce à la portabilité des garanties, le salarié dont le contrat de travail est rompu, peut continuer à bénéficier de la complémentaire santé pour une durée maximale de 12 mois, sous certaines conditions.

    Les garanties minimales de la complémentaire santé entreprise

    Le décret du 8 septembre 2014 définit les garanties minimales qui comprend :- 100% du ticket modérateur sur les consultations, actes et prestations remboursables par l'assurance maladie sous réserve de certaines exceptions- La totalité du forfait journalier hospitalier en cas d'hospitalisation- 125 % du tarif conventionnel pour les frais dentaires (prothèses et orthodontie)- Les frais d'optique avec un forfait de 100 à 200€ selon la correction et valable pour 2 ans par assuré et par équipement (monture + deux verres). Ce forfait est annuel pour les mineurs ou en cas d’évolution de la correction.

    Outre le remboursement des frais de santé, la complémentaire santé peut apporter des services supplémentaires pour vous faciliter la vie, comme par exemple le tiers-payant pour éviter de faire l’avance des frais médicaux ou pharmaceutiques, des dispositifs de prévention (bilan de santé, dépistage …) ou encore une prise en charge de soins non pris en charge par l’assurance maladie (ostéopathes, psychologues …).

    Cas de dispense d’adhésion à la complémentaire santé d’entreprise

    La complémentaire santé d’entreprise est obligatoire pour tous et ce dès l’embauche du salarié, qui peut alors résilier sa complémentaire santé précédente sans préavis. Mais vous pouvez déroger à cette règle si :

    • vous avez déjà une complémentaire santé individuelle (dispense jusqu’à la date d’échéance du contrat individuel) ou collective (ex : couvert en tant qu’ayant droit, employeurs multiples).
    • vous avez un contrat de travail de moins de 12 mois (CDD, interim …)
    • vous êtes en CDD ou en contrat de mission de plus de 12 mois et vous justifiez d’une souscription à une autre complémentaire santé.
    • vous êtes apprenti ou salarié à temps partiel et que la cotisation équivaut à au moins 10% de votre salaire.

    Pour plus de détail sur les cas de dispense d’adhésion, rendez-vous sur le site du service public. Enfin, si vous estimez que vous n’êtes pas suffisamment couvert par votre complémentaire santé d’entreprise, vous avez toujours la possibilité de souscrire à une sur-complémentaire.

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    Le compte personnel de prévention de la pénibilité

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    Depuis le 1er juillet 2016, le Compte prévention pénibilité (C3P) prend en compte dix facteurs de risques professionnels, dont les postures pénibles et les manutentions manuelles de charges, auxquels les salariés de l’économie sociale et solidaire peuvent être exposés. Zoom sur ce dispositif qui permet aux salariés concernés par ces risques de bénéficier de compensations (formation, réduction du temps de travail, anticipation du départ à la retraite).

    Pénibilité : les facteurs de risques

    Si vous êtes un salarié de droit privé et si vous êtes exposé à un certain nombre de risques, votre employeur est tenu depuis 2015 d’ouvrir, quelle que soit la nature de votre contrat de travail, un compte de prévention de la pénibilité à votre nom. La pénibilité au travail se définit comme une exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels susceptibles de laisser des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé. Mis en place par des textes réglementaires, le C3P vise à prévenir l’apparition, l’aggravation, ou les conséquences à long terme d’une situation de pénibilité.

    Les 10 facteurs de risques de pénibilité définis par la loi

    • la manutention manuelle de charges
    • les postures pénibles ou positions forcées des articulations
    • les vibrations mécaniques
    • les activités exercées en milieu hyperbare
    • les agents chimiques dangereux
    • les températures extrêmes
    • le bruit
    • le travail de nuit
    • le travail en équipes successives alternantes
    • le travail répétitif

    Des points qui comptent !

    Le principe de base du C3P est simple. Une année d’exposition à un facteur de pénibilité apporte 4 points au compte du salarié. Une année d’exposition à plusieurs facteurs de pénibilité en apporte 8. Si le dépassement de certains seuils décuple le nombre de points obtenus, le compte est plafonné à 100 points pour l’ensemble de la carrière d’un salarié.Vous êtes concernés par le risque « manutention manuelle » si, par exemple, vous levez ou portez au moins 600 heures par an une charge de 15 kg ou plus, ce qui est fréquent lorsque l’on accompagne des personnes dépendantes au quotidien.C’est l’employeur qui évalue l’exposition de chaque employé en fonction de son poste et qui renseigne votre compte personnel via une déclaration. Vous pouvez suivre et gérer votre C3P dans votre espace personnel ici. Si vous êtes en désaccord avec les informations contenues, engagez le dialogue avec votre employeur au plus vite !

    À quelles compensations avez-vous droit ?

    Vous pouvez utiliser les points acquis sur votre C3P pour vous former (afin d’évoluer vers un poste moins exposé), pour réduire votre temps de travail ou pour anticiper la date de votre départ à la retraite. Pour effectuer une formation professionnelle qualifiante sur votre temps de travail, l’accord de votre employeur est indispensable. Renseignez-vous sur moncompteformation.fr 

    Cas particuliers : les salariés nés avant 1960 ne peuvent pas utiliser leurs points pour suivre une formation professionnelle, et ceux nés entre 1960 et 1962 ne peuvent utiliser que dix points de leur C3P pour se former. Ils peuvent les utiliser pour travailler moins ou anticiper leur départ à la retraite. L’aménagement du temps de travail (passage à temps partiel sans diminution de salaire) ne peut se faire sans l’acceptation de l’employeur. En cas d’accord, votre contrat de travail sera modifié par un avenant. En cas de désaccord persistant, il est possible de saisir de Conseil de Prud’hommes. Grâce au C3P, un salarié de plus de 55 ans peut anticiper son départ à la retraite d’un à huit trimestres, soit deux années. Comme pour n’importe quel départ à la retraite, le préavis prévu par votre contrat de travail doit cependant être respecté.

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    Les accidents du travail

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    Les accidents du travail, ou de trajet, ouvrent droit à une prise en charge, à des indemnités journalières et à d’éventuelles indemnisations.

    Pénibilité : les facteurs de risques

    « Est considéré comme accident du travail, quelle qu'en soit la cause, l'accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail de toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise. » (Code du travail). Le caractère professionnel de l’accident est en principe reconnu s’il intervient sur votre lieu de travail à un moment où vous deviez vous y trouver, sauf s’il est prouvé que votre lésion a une autre origine ou que vous n'étiez pas sous l'autorité de votre employeur au moment de l'accident. L’accident de trajet est celui qui survient sur le trajet aller-retour entre votre travail et votre résidence, ou le lieu où vous prenez habituellement vos repas. La couverture contre le risque d’accident du travail est ouverte si vous êtes salarié (régime général, agricole ou spécial) et dans un certain nombre d’autres cas (élève ou étudiant, stagiaire, etc.).

    Quelles sont les modalités de prise en charge ?

    L’employeur doit être informé dans les 24 heures et déclarer votre accident à l’Assurance maladie dans les 48 heures suivantes. Le dossier sera alors instruit en 30 jours, éventuellement suivi d’un délai complémentaire de 2 mois si le dossier est complexe.Vous bénéficiez d'une prise en charge à 100 % des soins médicaux et chirurgicaux, frais d'analyse ou de pharmacie liés à votre maladie, dans la limite des tarifs de l'Assurance maladie.Si l’accident s’accompagne d’un arrêt de travail, vous recevez des indemnités journalières de l’Assurance maladie, éventuellement complétées par votre employeur. Tant que l’accident du travail n’a pas été reconnu, ces indemnités sont celles d’un arrêt maladie “classique”. Votre situation sera régularisée après cette reconnaissance.

    Les suites de l’accident du travail

    À l'issue de la période de soins, votre médecin doit établir un certificat médical final, indiquant les conséquences de l'accident : guérison ou consolidation. Dans les deux cas, ainsi qu’en cas de rechute, vous aurez à effectuer des démarches spécifiques auprès de votre caisse d'Assurance maladie.Si vous êtes déclaré inapte suite à un accident du travail, vous pouvez bénéficier (sous conditions) d'une indemnité temporaire d'inaptitude, pendant une durée d'un mois maximum à compter de la date de délivrance de l'avis d'inaptitude. Après consolidation des lésions dues à l’accident, le médecin-conseil de l’Assurance maladie détermine, si les séquelles le justifient, un taux d'incapacité permanente. Vous aurez alors droit à une indemnité en capital si le taux d’incapacité est inférieur à 10 %, et d’une rente d’incapacité permanente s’il est supérieur ou égal à 10 %. La rente peut être partiellement convertie en capital (rachat de rente) ou bénéficier également à votre conjoint (reversion après votre décès). Si l’accident du travail entraîne le décès de l'assuré, les ayants droit (conjoint, concubin, partenaire pacsé, enfants, etc.) peuvent bénéficier d'une aide financière qui prend la forme d'une rente.

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    Les rythmes de travail décalés

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    Les horaires décalés, aussi appelés « horaires atypiques », correspondent à des temps de travail qui se déroulent en dehors des heures habituelles de travail : tôt le matin par exemple, la nuit ou encore le week-end. Le fait de travailler en horaires décalés peut avoir des répercussions sur votre santé et votre qualité de vie au quotidien. Votre vie sociale peut également s’en trouver impactée car si vous travaillez en horaires décalés vous êtes bien souvent indisponible ou fatigué lors des moments de convivialité.

    Les impacts sur la santé

    Lorsque vous travaillez en horaires décalés, votre rythme biologique peut être bouleversé et avoir des conséquences sur votre santé. En effet, vous êtes peut-être contraints de prendre vos repas à des heures inhabituelles, de manger rapidement, ou même parfois de sauter des repas.Pour compenser ces contraintes, il est possible que vous ayez pris l’habitude de manger un sandwich sur le pouce ou bien d’avaler rapidement une simple barre protéinée ou des biscuits.Ce comportement alimentaire peut avoir une forte incidence sur votre santé et peut générer des problèmes de poids et des troubles digestifs.Vos horaires de travail n’épargnent pas non plus votre sommeil. Par exemple, si vos nuits sont trop courtes ou morcelées, vos temps de repos seront insuffisamment réparateurs. A moyen ou long terme, cela peut provoquer du stress, des insomnies, des somnolences et des troubles de la vigilance.C’est pourquoi, lorsque vous travaillez en horaires décalés, il est important de prendre soin de vous.

    • Soignez votre sommeil. Par exemple, en évitant les boissons excitantes dans les trois heures qui précèdent le coucher, et en vous installant dans une pièce fraiche, sombre et silencieuse pour dormir.
    • Prenez le temps de pratiquer une activité physique. Exercée de manière régulière, l’activité physique permet de diminuer la fatigue et de donner de l'énergie.
    • Surveillez votre alimentation en maintenant 3 repas par jour, en évitant les grignotages trop gras et trop sucrés et en privilégiant les protéines et les sucres lents (jambon, œuf, fromage blanc, pain complet…).

    Les impacts sur la vie personnelle

    Le travail en horaires décalés complexifie la gestion de votre vie sociale et familiale. Qu’il s’agisse de l’éducation de vos enfants, de votre participation aux tâches domestiques, de vos loisirs et vos sorties, vous devez jongler avec des horaires de travail qui vous empêchent de mener « une vie normale ». Le risque est alors de vous isoler socialement et familialement.Pour pallier cela, il est nécessaire de trouver des solutions alternatives qui prendront en compte vos contraintes horaires de travail :

    • Aménagez-vous des temps dédiés où vous serez disponible pour votre conjoint et vos enfants.
      Choisissez un sport que vous pourrez pratiquer librement. Le vélo ou la randonnée, par exemple, ne présentent pas de contrainte horaire.
    • Développez des relations avec des personnes qui travaillent, comme vous, en horaires décalés.

    Pour vous aider à trouver un mode de garde pour vos enfants adapté à votre rythme, vous pouvez consulter cette fiche.Vous êtes stressé au travail ? Rendez-vous ici.Votre métier vous contraint à adopter des postures ou manutentions pénibles ? Chorum facilit' vous éclaire sur le compte personnel de prévention de la pénibilité.

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