La cyberdépendance, nouvelle réalité

2 minute(s) de lecture
Mis à jour le

En octobre 2022, 28 % des Français, soit 14,5 millions, présentaient un risque de cyberdépendance et 14 % pensaient être totalement dépendants des écrans ! Décodage d’une addiction qui a pris de l’ampleur depuis le premier confinement.

Cyberdépendance : les dangers de la dépendance numérique

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la cyberdépendance est en passe de devenir l’addiction la plus répandue en France, devant le tabagisme (12 millions d’usagers quotidiens), l’alcoolisme (5 millions) ou la consommation de cannabis (850 000). Les smartphones et les réseaux sociaux, les séries
(7,8 millions de Français pratiquent souvent le « binge watching »*), les achats en ligne, les jeux vidéo, et les jeux d’argent représentent les cinq principaux risques de cyberdépendance.

Mais attention, entre cyberdépendance et hyperconnexion, il y a une différence ! «L’hyperconnexion, c’est un temps d’écran supérieur à 7h30 par jour (en cumulant activité professionnelle, récréative, etc.). On peut être hyperconnecté sans être cyberdépendant ! La pratique des écrans est addictive quand elle devient la seule source de plaisir et de bien-être », précise Alexis Peschard, addictologue et auteur de Tous accros aux écrans.

Les conséquences de la cyberdépendance, nouvelle toxicomanie sans drogue ? Troubles de la concentration, effets négatifs sur la forme physique, moindre efficacité au travail, problèmes relationnels avec les collègues, incapacité à remplir ses obligations, perte de repères…

Sensibilisation et prévention des risques de cyberdépendance

Certes, la cyberdépendance est d’autant plus difficile à combattre au travail qu’Internet est devenu absolument incontournable. Si elle peut parfois, s’apparenter à un loisir innocent, cette addiction ne s’arrête pas net aux portes des entreprises...

Mais comme le Code du travail l’indique, « tout employeur est tenu de prendre des mesures pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Il revient, en effet, aux employeurs de sensibiliser leurs salariés à ce sujet et de mettre en œuvre des mesures de prévention allant au-delà du simple droit à la déconnexion.

Comment ? Par exemple, à l’aide de réunions de présentation, de mise à disposition de tests d’auto-évaluation, de communications régulières pour aider les salariés à adopter les bons réflexes (désinstaller sa boîte mail professionnelle pendant ses vacances, éviter d’utiliser son smartphone avant d’aller se coucher, etc.) ou encore à l’aide d’un règlement contraignant quant à l’utilisation personnelle d’Internet sur le temps de travail.

Autre proposition : adhérer à la charte nationale ESPER et bénéficier ainsi des outils et des bonnes pratiques du réseau. Par ailleurs, pour rappel, les risques liés aux pratiques addictives doivent figurer dans le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) des entreprises.


  • Harmonie Mutuelle s'engage aux côtés des entreprises en leur proposant un programme de prévention pertinent sur la durée, tenant compte de vos contraintes, des disponibilités de vos salariés et de leurs éventuelles conditions de travail spécifiques.

    Et plus d’informations sur l’hyperconnexion à ne pas confondre avec la cyberdépendance à retrouver dans notre podcast Inspiration RH.


* Fait de regarder une série télévisée d'une seule traite.