Comment faire face aux difficultés financières de ses salariés ?

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Envolée des prix de l’énergie, hausse des prix des produits alimentaires et du carburant… : le coût de la vie est de plus en plus élevé. Alors que faire pour aider les salariés qui connaissent actuellement des difficultés financières ? L’État a déjà adopté un certain nombre de mesures pour protéger le pouvoir d’achat des Français. Les entreprises, à leur tour, peuvent décider d’aider leurs salariés. Zoom sur quelques exemples.

Le constat est le même pour tous : ces derniers mois, les Français font face à une inflation record de 6,2% en un an selon l’Insee ! Cet été déjà, selon un sondage réalisé par Empreinte Humaine et Opinionway¹, 29% des salariés interrogés avaient des difficultés à finir leurs fins de mois et 22% craignaient de tomber prochainement dans la pauvreté… et ce, sans compter la détresse psychologique que ces situations font naître.

Des mesures de soutien adoptées par l’État

« Contre la hausse des prix, l’État agit » : rappelons que, pour aider les ménages, des mesures de soutien du pouvoir d’achat ont été définitivement adoptées par le Parlement le 4 août 2022. Au-delà de la remise carburant, du maintien du bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie, de la suppression de la redevance télé ou encore de la limitation de la hausse des loyers, certaines de ces mesures concernent plus spécifiquement les entreprises privées et leurs salariés. Par exemple, jusqu’au 31 décembre, il sera possible de débloquer sa participation ou son intéressement salarial sans être imposé, à condition que la somme ne dépasse pas 10 000 €.

Le Gouvernement a également mis en place la prime de partage de la valeur, qui vient remplacer la prime Macron. Elle permet aux entreprises de verser à leurs salariés une prime exonérée de cotisations et de contributions sociales, dans la limite de 3 000 € (jusqu’à 6 000 € pour les entreprises proposant un dispositif d’intéressement ou de participation). Autre mesure quelque peu controversée : le rachat des RTT. Désormais, les entreprises pourront également racheter aux salariés les jours de RTT auxquels ils renoncent. À noter : les RTT rachetés seront exonérés d'impôts et de cotisations jusqu’au 31 décembre 2025.

Les aides que peuvent apporter les entreprises

En parallèle de ces mesures gouvernementales, les dirigeants d'entreprises et associations patronales cherchent aussi des solutions pour leurs salariés.

Phénomène assez inédit, certaines entreprises ont même rouvert les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui sont normalement réalisées au 1er trimestre de l’année. D’autres s’engagent pour une meilleure prise en charge des frais de transport de leurs salariés. Certains employeurs augmentent ainsi la prise en charge facultative des frais de transports publics de leurs collaborateurs au-delà de l’obligation légale de 50% puisque, depuis la loi du 16 août 2022, cette prise en charge est fiscalement et socialement exonérée, au maximum jusqu’à 75% du coût des titres d’abonnement. D’autres encore mettent en place la prime transport et le forfait mobilités durables dont les plafonds d’exonération ont été relevés par la loi de finance rectificative. Sur un autre registre, certaines entreprises majorent les sommes versées à leurs salariés au titre de l’intéressement et de la participation. L’augmentation de la part patronale dans la mutuelle fait aussi partie des solutions adoptées. Enfin, les entreprises peuvent également choisir d’augmenter leur participation employeur dans les titres-restaurant.

Mieux maîtriser ses frais de santé

Les dépenses de santé demeurent un poste important dans le budget des Français. 

Là aussi, des solutions existent pour faire baisser la facture sans sacrifier la qualité des soins. On pense bien sûr au 100% Santé, financé en grande partie par votre mutuelle. Depuis le 1er janvier 2021, tous les soins et équipements en optique, audiologie et dentaire sélectionnés dans le panier 100% Santé sont intégralement remboursés (reste à charge zéro)². Cette réforme gouvernementale oblige tous les opticiens, audioprothésistes et dentistes à proposer une offre 100% Santé à leurs clients ou patients.

De même, toujours dans la perspective de limiter les restes à charge, Harmonie Mutuelle met à la disposition des salariés de ses entreprises adhérentes un réseau de professionnels de santé, Kalixia. Des partenariats ont été noués avec des ostéopathes, des opticiens, des audioprothésistes, des chirurgiens-dentistes et des orthodontistes dans toute la France. Grâce à ce réseau de soins mutualistes, les salariés bénéficient de soins de qualité à des tarifs modérés.

Un service social externalisé

Par ailleurs, n’oublions pas que les contraintes économiques et les difficultés de pouvoir d’achat représentent d’importants facteurs de risque pour la santé mentale des salariés, comme déjà évoqué précédemment. Selon le sondage d’Empreinte Humaine et d’Opinionway déjà cité¹, un tiers des salariés interrogés déclare ainsi que le contexte mondial et économique a un impact négatif sur leur santé mentale !

Le saviez-vous ?

Harmonie Mutuelle propose aux entreprises un service d’action sociale externalisé, Harmonie service social, pour aider les salariés qui font face à une situation de fragilité, qu’elle soit passagère ou non. Ce service comprend concrètement une plateforme téléphonique dédiée et des permanences sur place, dans l’entreprise. En toute confidentialité, les assistantes sociales apportent un soutien moral, une écoute et un accompagnement personnalisé à vos salariés. S’ils font face à des difficultés financières, elles les informent alors sur les différentes démarches administratives à accomplir et les aident à trouver des solutions pratiques afin d’améliorer leur situation et d’obtenir un équilibre budgétaire plus serein. Car quand un salarié flanche, c’est toute une organisation qui peut être déstabilisée…

¹ Sondage Empreinte Humaine & Opinionway réalisé du 20 au 30 juin 2022 auprès de 2 016 salariés français.
² Uniquement dans le cadre d’un contrat complémentaire santé responsable (95 % des contrats mutuelle aujourd’hui).