Identifier les troubles liés à l'âge pour mieux les combattre

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Conséquence directe du vieillissement, les troubles physiques et physiologiques se multiplient au fil du temps. Différents d’une personne à l’autre, ils peuvent dans certains cas fortement perturber votre vie quotidienne. Un processus normal de vieillissement qu’il est toutefois possible de prévenir et de ralentir. Comment ? Grâce à un suivi médical et un dépistage réguliers.

Quels types de troubles apparaissent avec l'âge ?

Audition, vue, articulations ou encore prostate sont à surveiller avec l’âge. Indispensables à votre autonomie et votre bien-être, ils méritent que vous les chouchoutiez.

Gardez en tête que prendre soin d’eux revient, in fine, à prendre soin de vous !

Et c’est en pratique, le meilleur cadeau que vous puissiez vous faire pour poursuivre votre vie sereinement et en bonne santé... La preuve par 4 !

1. Sachez tendre l'oreille tôt pour garder toute votre audition

  • Dès l’âge de 50 ans (en moyenne), votre audition peut diminuer. Une baisse progressive baptisée « presbyacousie » par les professionnels. Même si ce phénomène est l’une des conséquences directes du vieillissement, sachez que vous pouvez agir et conserver un réel confort auditif grâce au dépistage précoce. Le dépistage de votre audition vous permettra d’identifier rapidement votre degré de trouble et par conséquent d’y remédier. Une priorité ? Totalement ! La déficience auditive concerne près de 7 millions de personnes en France, dont 80% sont considérées comme seniors. Elle entraîne au quotidien de nombreux désagréments (acouphènes, vertiges, isolement social et dépression en tête de liste).


    Perte auditive : pourquoi miser sur un dépistage précoce ?

    Le problème en cas de troubles auditifs n’est pas de trouver le bon appareillage, mais bel et bien de vous y adapter. Toutes les études ont montré que plus vous porterez tôt un appareil auditif pour compenser votre trouble, moins il vous faudra de temps pour vous y adapter et bien le supporter.
    Les technologies en matière d’appareillage auditif ont fait beaucoup de progrès. De plus en plus petits, légers et performants, ils sont aujourd’hui capables d’identifier les fréquences sonores à amplifier en fonction de votre pathologie.
    Pour autant, comme tout appareillage, cela nécessite un temps d’adaptation que vous supporterez bien mieux à certains moments de votre vie. Pensez donc au dépistage précoce chez un ORL ou dans un magasin Ecouter Voir pour ne pas avoir, un jour, à tendre (trop) l’oreille !

2. Pour rester à l'affût, gardez un œil sur votre vue

  • C’est un fait, la vision s’altère au fil du temps. Passé 40 ans, une perte de 20 à 25% de l’acuité visuelle nocturne est souvent constatée. La vue se fragilise et se met à diminuer progressivement. En cause ? Différents maux tels que l’hypermétropie, la presbytie ou encore la cataracte. Toutefois, il est bon de rappeler que chaque personne est différente et que seul un ophtalmologue pourra juger efficacement de la cause de votre gène et du traitement le plus adapté ! En effet, si la vision s’altère avec l’âge, son rythme de dégradation ne sera pas identique d’une personne à l’autre.


    A quoi devez-vous être attentif ?

    Si votre acuité visuelle diminue soudainement, n’attendez pas et consultez immédiatement un spécialiste. Vous pourriez souffrir d’un glaucome ou d’une maladie de la rétine. Ces dernières sont nombreuses : décollement de la rétine, dégénérescence maculaire… Toutes doivent être considérées comme une priorité absolue. En jeu : votre vue !
    La DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge) est la principale cause de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans. Provoquée par le vieillissement de l'œil et de la rétine, elle serait également amplifiée par différents facteurs génétiques et environnementaux comme la consommation de tabac, la surcharge pondérale, une mauvaise alimentation ou encore une exposition excessive à la lumière. Imperceptibles pour vous (dans un premier temps), les lésions de cette maladie sur votre rétine seront lourdes de conséquences − jusqu’à la perte de votre vision dite centrale en seulement quelques semaines. D’où l’importance d’un suivi régulier de votre vue dès la quarantaine et en urgence aux moindres troubles (picotement, maux de tête…).

3. Pour continuer à bouger, bougez !

  • Avec l’âge, le sol vous semble soudain bien bas, votre étagère de cuisine bien haute et votre corps quelque peu rouillé… Pour autant, exit la fatalité ! Si les rhumatismes (arthrose, arthrite, ostéoporose, polyarthrite…) font partie des troubles physiques bien connus liés à l’âge, il existe aujourd’hui de nombreuses solutions pour y remédier.

    Pratiquer des exercices physiques réguliers sont un excellent moyen de lutter, contrôler et prévenir les rhumatismes. Mais attention, pour être efficaces et sans risques, ces exercices doivent être totalement adaptés à votre condition physique et à vos différents troubles actuels. Raison pour laquelle, il est préférable d’être encadré par un professionnel de santé ou un physiothérapeute.
    Vous ne vous sentez pas l’âme d’un sportif ? N’ayez crainte ! Dans le cas de rhumatismes, les exercices préconisés sont généralement très doux :

    • Travail d’amplitude afin de réduire vos douleurs physiques et de conserver au maximum la mobilité de vos articulations ;
    • Etirements modérés qui permettent de préserver la souplesse de vos muscles et de vos tendons qui entourent vos articulations ;
    • Exercices de renforcement pour acquérir plus de tonus et de masse musculaire − ce dernier contribue à protéger vos articulations ;
    • Exercices d’endurance (nage, marche, vélo…) qui ont le triple avantage de renforcer votre cœur, maintenir votre poids et booster votre énergie.

    Le saviez-vous ?

    Certains sports ne font pas bon ménage avec les rhumatismes, à l’image du football, du rugby, des sports de lancer et même de la danse. Pour ne pas commettre d’impair et profiter de tous les bienfaits d’une activité physique sans en subir à terme les conséquences, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin.

4. Messieurs, surveillez votre prostate à tout âge !

  • Infection, douleur, cancer… Chez les hommes, la prostate est sujette à de nombreux maux. Située sous la vessie et traversée par le canal de l’urètre, cette glande sexuelle joue un rôle dans la sécrétion et le stockage du liquide séminal, ainsi que dans l’éjaculation du sperme. Dès la vingtaine, elle peut subir des modifications de taille dues à une infection, une hypertrophie ou un cancer. Le cancer de la prostate est d’ailleurs la troisième cause de mortalité chez l’homme.

    Quand consulter ?

    Dès qu’un signe inhabituel vous alerte. Parmi eux : l’envie fréquente d’uriner, la diminution de la force de votre jet d’urine, des brûlures ou encore des douleurs dans le bas ventre. Quant à ceux qui penseraient − à tort − qu’ils ne risquent rien, mieux vaut savoir que passé 50 ans, plus d’un homme sur deux souffre d’une hypertrophie bénigne prostatique. Au moindre doute, consultez !

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